Pourquoi le Chalonnais ?
RESISTANCE ET LIBERATION
DU CHALONNAIS
DURANT LA GUERRE 1939-1945.
POURQUOI PLUS PARTICULIEREMENT LE CHALONNAIS ? :
Il est à cheval sur la ligne de démarcation, frontière
( de juin 1940 à novembre 1942) entre zone libre et zone occupée,
que de nombreuses personnes cherchent à traverser grâce aux
passeurs locaux.
Il est un nœud de communication :
- la Saône, rivière navigable, du nord au sud vers la Méditerranée,
- la nationale 6 de Paris à Lyon,
- les voies ferrées, Paris Lyon, mais aussi vers Vichy, Autun,
Bourg en Bresse,
- le canal du centre, transportant le charbon de Montceau les Mines,
Il possède un important centre industriel sidérurgique (le
Petit Creusot) rattaché aux usines du Creusot, fabrique d’armes
et de locomotives d’importance nationale.
Il était le lieu de passage d’une grande partie de l’armée
allemande et de sa logistique, vers le sud et le sud-est, puis lors de
son repli en 1944.
CE QUI A FAVORISE CETTE RESISTANCE :
- des hommes et des femmes déterminés, un bon nombre entré
dans la clandestinité comme passeurs,
- le STO (service du travail obligatoire) qui pousse les jeunes hommes
a entrer en clandestinité pour ne pas être envoyés
en Allemagne.
- les appels à la résistance envoyés par radio de
Londres.
- un habitat dispersé proche de secteurs boisés et de collines,
- l’important soutien envoyé d’Angleterre par parachutage
(armement, postes radio, explosif, commandos SAS, instructeurs),
- le renfort des SAS en jeeps en aôut et septembre 1944 entre Sennecey
le Grand et Macon..
QUELLES SORTES D’ACTIONS DE RESISTANCE ? :
- l’aide au passage de la ligne de démarcation, pour les
familles juives, les hommes voulant rallier les forces de la France Libre
(de Gaulle), les agents de renseignement, les familles dispersées,
etc ,
- la diffusion de journaux et d’affiches appelant à la résistance,
- la recherche et la transmission vers Londres de renseignements sur l’armée
allemande,
- le sabotage des voies de communications utilisées pour l’armée
allemande : voies ferrées, canal du Centre, écluses sur
la Saône, cables téléphoniques,
- le sabotage de l’industrie d’armement et des sources d’énergie
: centrale thermique, lignes électriques,
- la cache des pilotes d’avions abattus, et leur exfiltration vers
l’Angleterre,
- l’hébergement et l’alimentation des résistants,
- l’exécution de collaborateurs (français aidant l’occupant
à pourchasser les résistants).
Puis, à partir d’avril 1944 :
- la réception des parachutages de combattants et d’armement
pour les maquis,
- les embuscades contre les convois routiers de l’armée allemande
fuyant les armées alliées en direction du nord-est.
QUELS ETAIENT LES RISQUES ? :
- être dénoncé en tant que « terroriste »
par des français collaborateurs,
- arrestation, prison, tortures. Etre fusillé,
- être envoyé en camp de concentration ou d’extermination
dont la plupart ne sont pas revenus,
- voir sa maison ou de sa ferme détruite,
- être blessé ou mourir au combat.
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