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Maquis de Corlay

LE MAQUIS DE CORLAY

Le maquis de Corlay a été monté le 10 juin 1944 par le "groupe Thibert" à la suite de la nouvelle du débarquement de Normandie. Le but était de trouver un meilleur refuge et des facilités d'action supérieures à celles offertes par la forêt de La Ferté et les villages de la plaine de la Grosnes abritant jusque là les résistants.

Des collines boisées entourant Corlay les résistants pouvaient observer les plaines et vallées des alentours. Les objectifs de sabotage et de coups de main étaient tout proches : voie ferrée Chalon-Mâcon, route nationale 6, trafic fluvial sur la Saône, lignes électriques et téléphoniques, autant d'infrastructures indispensables aux armées allemandes en repli vers l'Alsace.

En outre, le vallon de Corlay, isolé et très peu fréquenté par l'ennemi, abritait plusieurs petites fermes favorables à la Résistance et produisant de quoi ravitailler les hommes.
D'autres groupes vinrent grossir ce maquis : Gaudillot, Baron, Gigny, Beaumont, et établirent chacun son camp sur les collines autour de Corlay.
Par le col de Navois le maquis de Corlay était en liaison avec le maquis F.T.P. installé sur Mancey et Brancion.

André Jarrot (Goujon) parachuté de Londres, prit le commandement de l'ensemble à partir du 7 juillet.
Des parachutistes britanniques et français du Spécial Air Service assuraient l'instruction militaire des jeunes recrues. Un important armement fut livré par parachutages.
Fin août 44 ce maquis reçu le renfort du détachement SAS sur jeeps de Guy de Combaud.
C'est de Corlay que fut lancée, le 4 septembre 44, la bataille de Sennecey le Grand qui libéra cette ville mais au prix de lourdes pertes de part et d'autre.
Le maquis de Corlay a compté jusqu'à 525 hommes,
Il exécuta un grand nombre de sabotages et d'embuscades.
Il bénéficia de nombreux parachutages,
49 de ses membres sont morts au combat ou en déportation.
Les lieux de mémoire de ce maquis sont les monuments aux morts de Sennecey, Laives et Ruffey, ainsi que la chapelle de Corlay.

Source : LE MAQUIS DE CORLAY, André MONTARON, Éditions Hérode