HISTOIRE LOCALE 1944
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Libération de Chalon
5 SEPTEMBRE 1944 : L’ARMEE
DE LATTRE ET LA RESISTANCE LIBERENT CHALON
Partie de Lyon, sur la rive
droite de la Saône, la première Division Blindée du
général du Vigier se sépare en plusieurs unités
autonomes. Le Combat Command (C.C.1) est dirigé par le général
Sudre et progresse sur un axe Villefranche-Chalon ; le C.C.2 placé
sous les ordres du colonel Kienst, suit la route Cluny-Chagny.
Ce sont donc les unités du C.C.1 qui sont amenées
à libérer Chalon. Elles sont pour cela appuyées par
un certain nombre de maquisards issus de Corlay, Saint-Gengoux et Cluny.
Ayant passé la nuit dans Sennecey, les troupes françaises
s’approchent de Chalon au petit matin. A 7h30, un premier contact
a lieu avec les troupes ennemies. Les Français sont en premier
lieu stoppés à Droux par la destruction du pont, des tirs
de canons antichar et de mitrailleuses lourdes. Il ne reste plus, dans
ces conditions, qu’à attaquer Chalon par l’ouest, c’est
à dire par Taisey.
Les accrochages sont sévères dans le secteur,
vers 8h30. Le château de Taisey tombe pourtant aux mains des Français
à 9h30. A 11h30, c’est Châtenoy-le Royal qui est à
son tour libéré. Un escadron esquisse alors un mouvement
sur Chalon par la rue d’Autun, cependant que d’autres éléments
s’avancent progressivement sur la route de Givry.
Parallèlement, avec l’appui de chars Shermann,
un groupe de résistants progresse par le bord de Saône, dans
le quartier Californie, après avoir traversé l’Orbize
sur le petit pont de Ma Campagne que les Allemands ont omis de faire sauter.
Devant la résistance dont font preuve les Allemands positionnés
à Chalon, les Français doivent tempérer. A 15h, pourtant,
le général Sudre donne l’ordre d’attaquer par
Châtenoy, la route d’Autun et l’avenue Boucicaut d’une
part, et d’autre part par Taisey, la route de Givry et la grande
Rue Saint-Cosme.
L’avance n’est pas des plus aisées, les Allemands continuant
jusqu’au bout à se défendre. Cela dit, vers 15h30
le pont des Fainéants, sur le canal, est pris. Au Champ Fleury
et avenue Boucicaut, la progression n’est pas moindre, soutenue
par plusieurs Chalonnais qui donnent des informations aux soldats de l’armée
de Lattre et aux maquisards. Les Allemands tenant encore le pont de la
Colombière se retirent sur le boulevard. Partout les Français
s’avancent dans Chalon. A 16h les maquisards s’emparent de
l’hôtel de ville.
Partout, alors que les cloches de Chalon sonnent à toute volée,
c’est un délire d’enthousiasme. Chalon est libéré.
D’après Gilles PLATRET
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